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https://www.cairn.info/revue-la-clinique-lacanienne-2007-1-page-111.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info. L'embarras du choix Emmanuelle Granier C'est l'histoire de Salia, la fille perdue, Salia l'abandonnée, celle qui ne connaît pas le nom de sa mère : « Il est trop compliqué ! » me confie-t-elle avec une petite moue. Voici la vie de Salia, la mutine, la maligne, celle qui retourna à son avantage l'estampillage du nom de famille, ce nom qui aurait pu être pour elle la marque de l'esclavage. C'est que son histoire montrait que, certes, choisir pour son enfant un nom de famille, cela mettait dans l'embarras, celui du choix apparemment. Mais qu'en outre cela permettait dans ce cas, par le don du nom en tant qu'acte oblatif, à l'adolescente d'entrer dans un espace oedipien, d'échapper au champ du maternel archaïque. Cette histoire clinique se veut l'illustration de ce qu'aurait pu apporter aux enfants devenus majeurs, l'article 2 de la loi du 4 mars 2002, entrée en vigueur le 1 er janvier 2005, article supprimé pour préserver le « statut des pères ». Je l'ai choisie comme porte d'entrée à réflexion sur quelques questions. D'abord, le soutien à la notion traditionnelle et caricaturale suivante, à la femme la grossesse et l'enfantement, à l'homme la transmission du nom, est-ce du domaine de l'éthique psychanalytique ou d'un empêchement à l'évolution pourtant bien timide d'une société marquée par la domination masculine 1 ? De même, échapper à la tradition législative française équivaut-il à sortir de l'ordre sym-111