L'heure des désillusions
2008, Le Courrier des pays de l'Est
https://doi.org/10.3917/CPE.077.0106…
15 pages
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Abstract
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Les vérités de Jean-Philippe Toussaint (S. Chaudier ed.), 2016
Chez Toussaint se constate une tension entre le « désastre infinitésimal » (Faire l’amour) de l’événement et l’échelle planétaire à laquelle il peut résonner : ses romans s’organisent selon une logique d’échos de l’infiniment petit au sein de l’infiniment grand (le fameux effet papillon). Cette tension participe pleinement de la configuration temporelle des intrigues, qui tient autant des philosophies extrême-orientales que de la physique quantique ou de la théorie du chaos (alliance que semble confirmer le roman Monsieur). L’exemple le plus marquant du phénomène réside dans la trilogie asiatique de l’auteur (Faire l’amour, Fuir, La vérité sur Marie), qui se fonde sur un microscopique désordre du monde – la séparation (impossible) de Marie et du narrateur – dont l’ampleur se mesure du Japon à la Corse, à travers les effets de la simultanéité incompossible qu’autorise le monde contemporain. La configuration temporelle des romans de Toussaint repose moins sur une mise en intrigue d’actions que sur la mise en tension d’une conscience du temps individuelle à l’aune du vaste monde et de son avenir incertain. Prise dans cette temporalité béante, la subjectivité toussanctienne est apocalyptique : elle (se) révèle (dans) le désastre. La sourde inquiétude de La réticence, la culpabilité insidieuse de La télévision ou La mélancolie de Zidane s’éclairent ainsi à la lumière des signes infimes d’une fin possible. L’incendie en Corse, la fuite et le vomissement du cheval, le malaise de Jean-Christophe de G., la mort du père de Marie, mais aussi la fléchette dans l’œil d’Edmondsson, la noyade du chat ou le coup de boule de Zidane sont autant d’indices prophétiques d’une catastrophe toujours déjà en cours. Ainsi, la destruction d’une fleur à l’acide devient la réappropriation subjective de la déliquescence qui toujours guette, au cœur d’une trilogie dont la fin n’en finit pas de finir. Si Tokyo menace de trembler une dernière fois (dans la scène de la piscine de l’hôtel, dans Faire l’amour), c’est à l’échelle d’une seule conscience que cette apocalypse (encore toute prophétique) se joue.
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Pour citer cet article: A. Fastrup, « Les Maures et la désillusion dans Don Quichotte», dans La guerre de course en récits (XVIe-XVIIIes). Terrains, corpus, séries, dossier en ligne du Projet CORSO, novembre 2010, URL http://www.oroc-crlc.parissorbonne.fr/index.php/visiteur/Projet-CORSO/Ressources/La-guerre-de-course-en-recits.
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Site : www.ina.fr devenue, dans les années 1980, dans ces années de désert, comme on a dit et comme on dit parfois encore aujourd'hui, une philosophie animée d'une certaine amertume, une sorte de mélancolie qui correspondrait assez bien à la sécheresse de l'époque. Amertume ou mélancolie qu'exprimerait une page de L'Image-Temps, l'une des plus citées, où surgit un motif assez mystérieux, assez énigmatique, le motif de la croyance, de la croyance en ce monde-ci. Deleuze écrit (p. 223-225) : « Le fait moderne, c'est que nous ne croyons plus en ce monde. Nous ne croyons même pas aux évènements qui nous arrivent, l'amour, la mort, comme s'ils ne nous concernaient qu'à moitié. » Un peu plus loin, il annonce l'idée d'une éthique : « Nous avons besoin d'une éthique, ou d'une foi. Ce qui fait rire les idiots, ce n'est pas un besoin de croire à autre chose, mais un besoin de croire à ce monde-ci, dont les idiots font partie. » Ces deux fragments sont souvent cités pour dire : c'est un Deleuze avec des affects tristes, relativement tristes, en contraste radical avec le Deleuze que l'on pouvait connaître auparavant. Je reviendrai sur ces deux phrases, mais elles témoignent d'un lien entre ce volume sur le cinéma et un certain état du monde. Ça n'est pas simplement un état du cinéma ou un rapport à l'histoire du cinéma. Autrement dit, l'essai sur le cinéma de Deleuze s'inscrit au sein d'une histoire contemporaine, les années 1980. Il a à nous dire quelque chose de l'époque qui l'a vu naître, et en ce sens il propose des considérations actuelles ou inactuelles, voire intempestives, pour reprendre les adjectifs de Nietzsche qui n'ont pas cessé d'accompagner Deleuze tout au long de son travail. Je reviendrai plus tard sur le motif de la croyance en ce monde-ci, que l'on retrouvera y compris dans les derniers textes de Deleuze, par exemple dans Qu'est-ce que la philosophie ? publié en 1991 (L'Image-Temps date de 1985), et sur le concept de croyance qui fera comprendre précisément pourquoi j'ai choisi de mettre un point d'interrogation à mon titre. Avant cela, j'aimerais évoquer un parcours, le mien, un parcours parmi d'autres, qui exposerait comment on en vient à travailler sur le diptyque que Deleuze consacre au cinéma. Je ne vais pas raconter ma vie, ce ne serait pas très intéressant, mais comment on commence à travailler, dans quelles conditions, sur cet essai de près de 700 pages sur le cinéma. J'insiste sur le mot « conditions », parce que les conditions d'un travail universitaire (j'ai fait une thèse que j'ai soutenue il y a deux ans maintenant) à la fin des années 1990, un travail à vocation scientifique sur Deleuze, n'étaient pas très favorables. Ce n'étaient pas des conditions très favorables pour un jeune chercheur de travailler sur Deleuze à l'université. Dans le champ philosophique d'abord (c'était mon champ, j'ai une formation philosophique), c'était le grand silence. Deleuze était un philosophe qui n'était pratiquement jamais cité. J'ai fait ma formation à partir de la licence à la Sorbonne. Il n'était pratiquement jamais cité, y compris dans les cours d'histoire de la philosophie sur Spinoza, Nietzsche, Leibniz, où les monographies deleuziennes n'apparaissaient même pas dans les bibliographies. Les choses sont évidemment en train de changer. Je pense par exemple au travail remarquable que fait un philosophe comme Frédéric Worms sur Bergson, qui prend tout à fait au sérieux les commentaires sur Bergson qui rythment L'Image-Mouvement et L'Image-Temps. Ce qui fait que j'ai découvert Deleuze assez tard et presque par hasard. Je connaissais évidemment son nom, son existence. J'avais lu son Nietzsche, le grand Nietzsche (il y a le grand et le petit), Nietzsche et la philosophie. Je travaillais d'ailleurs à l'époque à une maîtrise sur un tout autre sujet, puisque je travaillais sur Machiavel, sur la philosophie politique de
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References (3)
- Serrano (Silvia), Kahn (Michèle), «Géorgie. De l'eau et du vin dans le gaz» in La Russie et les autres pays de la CEI en 2006, Le courrier des pays de l'Est, n°1059, janvier-février 2007, pp. 109- 123.
- Shelley (L.I.), Scott (E.R.), Latta (A.), Organized Crime and Corruption in Georgia, Routledge, Londres, 2007, 160 pages. The Economist Intelligence Unit, «Georgia», Country Report (trimestriel), Country Profile (annuel). Tournon (Sophie), «La Géorgie face au retour des Meskhètes», Le courrier des pays de l'Est, n° 1060, mars-avril 2007, pp. 99-102.
- Zourabichvili (Salomé), «La démocrati- sation en Géorgie à l'épreuve des élec- tions», CERI Sciences po, Les cahiers Russie, n° 4/2007, 26 pages.